- Je ne vous ai pas manqué ? s'enquit-il avec un air de profond désespoir. Ou plutôt, mon charme ravageur et ma beauté mâle ne vous ont-ils pas manqué ?
- J'ai eu peur un instant que vous me demandiez comment j'allais, répondit Lisa dans un soupir de soulagement exagéré.
Ceci dit, elle se détourna et fit le tour de la voiture.
- En route ! déclara-t-elle. A moins que vous préfériez rentrer à pied, bien sûr.
Avant que House n'ait pu ouvrir la bouche pour lui répondre, elle ajouta, faussement désolée :
- Mince ! C'est vrai qu'avec votre jambe . . .
Puis elle rentra dans la voiture et claqua la portière. House s'assit à côté d'elle :
- Et bien, je vois que vous êtes heureuse de me revoir ! Mais croyez-moi, j'aurais préféré un câlin.
Lisa ne répondit rien et se contenta de mettre le contact, même si le coin de ses lèvres frémit. Comme House continuait de la fixer intensément, elle retira ses lunettes et se tourna vers lui :
- Mettez votre ceinture, il nous reste de la route à faire.
- C'est bon, Maman, on peut y aller !
- Et si vous êtes bien sage, Maman vous donnera une récompense, continua Lisa sur le même ton.
House leva un sourcil de façon suggestive comme Lisa réalisait ce qu'elle venait de dire.
- Parlons-nous de la même chose ? s'enquit-il dans un clin d'oeil appuyé. Décidément, ce petit débardeur m'inspire . . .
- Gardez vos distances, House, répondit Lisa. Ou je serai contrainte de vous laisser sur le bord de la route. A mon plus grand regret d'ailleurs !
- Vous n'oseriez pas, la défia-t-il.
- Essayez, pour voir . . . répliqua la jeune femme.
Après quelques secondes de silence, elle reprit ses esprits et pinça vivement le dos de la main baladeuse. House la retira dans un grognement, sans quitter Lisa des yeux. Toujours troublée, elle n'avait pourtant pas détaché son regard du sien et tentait d'ignorer le questionnement silencieux de House.
Aucun des deux ne semblait prendre la parole. Mais House, perturbé par la réaction de Lisa, cacha son sentiment par une moue moqueuse :
- Vous préférez que je descende maintenant, ou vous attendez qu'on arrive sur l'autoroute ?
- Fermez-la, House, marmonna Lisa.
- Vous êtes faible avec moi, remarqua-t-il, fataliste. Ça vous perdra.
- Insistez encore un peu plus et je vous raccompagne à la clinique, le menaça-t-elle.
Pour une fois, House n'ajouta rien. L'évocation de Mayfield assombrit immédiatement son humeur. Il était hors de question d'envisager d'y retourner. Il l'avait fait une fois mais n'était pas prêt à recommencer, persuadé qu'il ne tiendrait pas une semaine de plus.
Soulagée que sa menace ait porté mais tout de même un peu inquiète du changement d'attitude de House, Lisa démarra et quitta rapidement les alentours de la clinique. Elle sentit House se détendre au fur et à mesure que les kilomètres défilaient.
- Je persiste à dire que vous êtes dramatiquement faible à mon égard. Je suis bien trop précieux à vos yeux, lâcha-t-il innocemment.
- Allez savoir . . . répliqua la concernée.
Ensuite, tous deux se turent, un sourire plaqué sur le visage, tandis que Princeton approchait.
x-carlabruni, Posté le dimanche 26 septembre 2010 09:49
"- C'est bon, Maman, on peut y aller !
- Et si vous êtes bien sage, Maman vous donnera une récompense"
j'adoore ! :D